On pense beaucoup de choses des auto-stoppeurs, autant sur eux, que nous face à eux. Je n’aurai jamais cru être capable de partir en auto-stop, et pourtant, je l’ai fait ! J’ai fait mon 1er voyage en auto-stop en direction d’un nouveau pays jamais visité ! Je vais donc vous donner les conseils de mes amis experts en la matière et vous raconter les petites anecdotes croustillantes de ce nouveau périple.
Un voyage en auto-stop peut devenir un mode de voyage à part entière. Il est commun de penser que les personnes partent en stop pour des raisons économiques. C’est un fait. Cependant, il y a d’autres raisons qui poussent à auto-stopper. Dans mon cas, c’était vraiment pour avoir une nouvelle expérience. C’est un challenge que je voulais réaliser depuis quelque temps. Sortir de sa zone de confort ça fait toujours du bien. Les amies avec qui j’ai voyagé racontaient aussi que ça permettait un contact proche avec les populations locales. Ce que j’ai moi-même constaté !
En effet, notamment avec un routier Napolitain, nous avons pu échanger sur nos cultures. On revenait d’un séjour à l’Italienne, à Bologne, au plus près de la vie locale. Sur le chemin du retour nous chantions à tue-tête sur des chansons bretonnes, françaises et italiennes dans son camion !
Finalement, avec le voyage en auto-stop, on se rend véritablement compte de certaines choses. Des choses anodines qui ne devraient pourtant pas l’être. C’est une claque et une prise de conscience extrême de voir un nombre infini de personne seul dans leur voiture. C’est dans ces moments-là qu’on réfléchie à faire plus de covoiturage. Ça diminuerait le trafic, l’usage d’essence et la pollution ! Et quand on réfléchit bien, faire de l’auto-stop, c’est aussi économique pour la planète! C’est une façon écolo, bon marché de voyager et qui permet une proximité avec les locaux.
Les clichés sur les auto-stoppeurs et les conducteurs.
- Les auto-stoppeurs sont des pauvres. On pense souvent qu’ils n’ont pas beaucoup d’argent, si non pourquoi ne pas prendre le train ? Et oui… Sachez que la plupart des personnes qui voyagent ont un minimum de sous pour subvenir aux besoins ou aux éventuels pépins…
- Ce sont des marginaux. On peut penser que ce sont des personnes hors de la société qui ne veulent pas s’intégrer. Mais ce n’est qu’un cliché. On juge facilement de par les tenues vestimentaires et l’image qu’ils renvoient. Pourtant, en discutant, on se rend vite compte que ce sont des personnes qui ont aussi une routine le reste du temps.
Ma bande de copines et moi sont un contre-exemple de ces deux premiers clichés. Un voyage en auto-stop est certes une façon marginale voyagé, mais le reste du temps nous sommes étudiantes en master, vivant en appartement, avec la routine banale qui va avec. Rien de très décalé donc.
- Les auto-stoppeurs vont nous agresser au volant. On entend tout le temps « il faut faire attention à qui tu prends en stop ». Personnellement, j’ai eu le temps de m’imaginer pleins de sordides scénarios avec cette idée reçue. Il faut certes faire attention. Cependant, de part les personnes que j’ai moi-même pris, je me rends bien compte que leur but n’est pas de voler nos affaires dans le coffre (pour rester soft).
- Les conducteurs qui s’arrêtent sont des psychopathes violeurs. C’est une pensée qui émerge très souvent. C’est sûrement la peur qui crée des idées absurdes. Je ne dis pas que tout le monde est fiable, cependant cette proportion de personnes mal-vaillantes est infime. Plus loin dans l’article je vous donne des conseils pour esquiver ce genre de personne!
1er voyage en auto-stop: comment bien se préparer
- Déconstruire tous les clichés cités plus haut. Avec la peur on ne fait rien. Il faut savoir sortir de sa zone de confort pour vivre de nouvelles aventures. Se confronter à la peur c’est aussi se rendre compte de sa potentielle absurdité. On s’imagine parfois des choses qui en fait s’avèrent être fausses. Notamment les clichés écrit sur les lignes du dessus. C’est pourquoi il faut les déconstruire.
- Faire son 1er voyage en auto-stop accompagné. Je conseille de le faire avec des amis qui en ont déjà fait. Sans ça je ne me serai jamais lancée tout de suite, toute seule. Au pire, discutez avec d’autres voyageurs qui pratiquent déjà. Récoltez tous les précieux conseils et notez-les pour ne pas oublier !
- Rejoindre des groupes Facebook, chat ou forum sur le sujet. Je suis notamment sur le groupe « Hitchhiking Europe » sur Facebook . Pour récupérer des conseils, des avis ou des retours sur expérience, c’est top!
- Préparer l’itinéraire
- Prévoir le voyage en auto-stop sur plusieurs jours. Pour une distance telle que Nîmes-Bologne prévoyez au moins 2 jours. D’autant plus si comme nous, en fin octobre le jour se fait plus court.
- Apporter papier cartonné et stylo/feutre. Ceci pour faire des pancarte sans galérer.
- Se préparer à un voyage quand même fatigant. Ce ne sera pas de tout repos, vous vous imaginez. Même lorsqu’on monte enfin dans une voiture, il faut continuer à réfléchir. Quel est l’endroit le plus adapté où le conducteur peut nous déposer ? Il ne faudrait pas le suivre jusqu’au centre-ville de Trécon.
Conseils sur l’itinéraire et en chemin
- Suivre les grands axes (autoroute et route très fréquentée). Il ne faut pas suivre quelqu’un jusque dans le centre. Il est en effet rare de tomber sur des conducteurs en centre-ville qui se dirige vers les extérieurs de la ville.
- Rester en périphérie de ville, près des ronds-points ou des stations essence, juste avant une insertion sur autoroute.
- Trouver un endroit propice aux voitures pour s’arrêter en tout sécurité
- Se placer là où les voitures nous voient de loin. Elles auront ainsi le temps d’interpréter notre demande, se positionner face à celle-ci: nous prendre en voiture ou non, trouver une place où s’arrêter sans trop de danger et commencer à freiner pour s’arrêter.
- Pensez pratique : si une voiture s’arrête et vous propose de vous avancer un peu, disons dans une petite ville, n’acceptez pas forcément. Si le passage des voitures est faible, vous allez ainsi rester bloqué dans un lieu perdu. Gagner seulement quelques km n’est parfois pas le plus judicieux.
- À savoir : en Europe, les routiers n’ont plus le droit de prendre les auto-stoppeurs depuis environ 5 ans. (j’écris cet article en 2019.) En France, c’est certain qu’ils ne vous prendront pas dû à cette nouvelle loi. Dans d’autres pays comme l’Italie, cela est plus jouable !
- Conseils malins et méthodes efficaces pour se faire prendre en auto-stop plus facilement.
Conseils pour rester en sécurité quand on voyage en auto-stop
- Demander où la personne va, avant de dire où l’on va. C’est surtout dans le cas où la personne semble louche. Ainsi, même si vous voulez vous rendre exactement là où il se rend, vous pouvez refuser avec l’excuse que votre destination n’est pas la même. De plus, ça permet aux conducteurs de ne pas insister s’il pense que vous n’allez pas dans la même direction que lui.
- Si la personne commence à être louche seulement au cours du trajet : prenez un selfie avec lui en expliquant que c’est votre truc. « Vous collectez les souvenirs en auto-stop avec tous les conducteurs ». Ensuite, dites de façon joviale et presque innocente que vous l’avez envoyé à votre mère ou quelqu’un de significativement proche, en lui montrant. En général, la personne se recadre et s’assagit. Son visage n’est à présent plus anonyme. Et cerise sur le gâteau : vous laissez une bonne ambiance dans la voiture.
- Vous êtes libre de ne pas monter avec quelqu’un qui vient de s’arrêter. Ne vous sentez pas engagé(e) si quelqu’un vient de s’arrêter. Si pour diverses raisons vous ne voulez pas monter avec la personne, dites lui simplement que finalement, non, ça ira sans lui ou elle.
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