Aujourd’hui, partir un week-end prendre du bon temps dans une nouvelle ville a un coût particulier. Le city break, c’est partir quelques jours pour s’évader de sa routine parfois barbante. Cependant, cette pause distrayante est extrêmement polluante et non durable. C’est pourquoi, pour continuer ces petits plaisirs et réduire son impact en voyage, il suffit de suivre quelques recommandations.
Qu’est-ce qui rend le City Break classique si mauvais ?
Si mal pratiqué, le city break devient mauvais. Il peut devenir dangereux pour l’environnement, la culture et la qualité de vie des habitants d’une destination. Les exemples parfaits sont Venise et Barcelone.
Premièrement, ce qui rend le city break mauvais, c’est l’immense expansion de ces dernières années. Il a tellement augmenté qu’on parle aujourd’hui « d’overtourism » (surtourisme ou le tourisme en excès). Un trop grand nombre de touristes provoque un gros déséquilibre qui coûte plus qu’il ne rapporte :
Ce qui est mauvais dans cette forme de voyage, c’est l’excès de personnes qui partent pour un court séjour dans une ville :
- Voyager pollue. Cela varie plus ou moins selon son mode de voyage. Un fort nombre de visiteurs augmente la pollution au sain même d’une ville. Toute la masse laisse forcément une trace sur son passage.
- De plus, l’appât du gain et l’accueille des touristes font qu’à Venise ou à Barcelone certains préféraient transformer leur(s) appartement(s) comme logement touristique plutôt que comme lieu d’habitation permanent.
- La forte fréquentation fait également augmenter le coût de la vie (loyer, nourriture, etc).
- Pour satisfaire les nouveaux voyageurs, des boutiques souvenirs ou des terrasses de restaurant ont ouverts en masse, au détriment de petits commerces locaux.
- À Venise, la plupart des emplois sont liés au tourisme, ce qui laisse la perceptive d’une carrière autre quasiment impossible.
- Une forte concentration de personnes augmente également le bruit et parfois le sentiment d’inconfort et d’encombrement dû à la perception d’une trop grande foule.
Ainsi, l’excès de tourisme n’est bénéfique pour personne. La vie locale et la culture se voient mourir pour convenir à la demande touristique et les habitants pâtissent des trop grandes foules touristiques. Enfin, les visiteurs ne se trouvent pas mieux puisqu’ils sont immergés dans une foule impersonnelle, sans empreinte d’authenticité.
Pour la petite anecdote :
Il y a quelques années en arrière, les habitants de Dubrovnik, en Croatie, ont reçu la recommandation de rester chez eux par mesure de sécurité pour ainsi éviter les grandes foules touristiques.* Et c’était une recommandation du maire en personne !
Heureusement, on peut tous réduire son empreinte en voyage. Lorsqu’on visite une ville, on peut, en contrepartie de l’hospitalité offerte par la ville, s’intéresser aux habitants ou aider la communauté locale. Pour ce faire, il suffit de suivre les conseils suivant :
Visiter une ville de façon durable pour réduire son impact en voyage
- Trouver un hôtel responsable, vert et durable. (Voir ici comment trouver des hébergements qui profitent aux locaux et qui ont un petit impact sur l’environnement [article à venir]).
- Utiliser les transports en commun. Que ce soit pour se rendre dans la ville ou se déplacer à l’intérieur, privilégie les bus, les trains et le métro. Sur des courts séjours, ce qui coûte le plus sur l’empreinte écologique, ce sont les moyens de transport individuel comme la voiture. Privilégie donc les transports en commun inter-cité pour diminuer les émissions de CO2 et ainsi réduire ton impact en voyage.
- Choisir une destination sous-cotée ou cotée, mais hors saison. Cela permet de répartir le tourisme sur plusieurs destinations et évite la surcharge de voyageurs. C’est en partie cette surcharge que supportent difficilement l’environnement et les locaux. De plus, choisir d’aller dans une destination cotée en hors saison vous permet de mieux intégrer à la vie locale.
- Visiter les spots inexplorés de la ville. Ce conseil suit la logique du point précédant. Moins de personnes sur un même lieu, c’est moins de pression sur le site. C’est également une meilleure répartition du tourisme. Enfin, lorsque tu te rends dans des quartiers inexplorés, tu vas attiser la curiosité des locaux et tu te rapproches de la vie locale. Ton séjour n’en sera que plus authentique et se transformera en aventure unique.
- Utiliser des produits et services locaux et éthiques. On arrête les grandes chaînes (restauration, hypermarché, hôtellerie, etc.) qui ramassent déjà bien trop d’argent sans se soucier des problèmes sociaux et environnementaux existants. Il faut profiter des petites offres locales qui donne une saveur bien particulière à chaque destination. Par exemple, lors de mon séjour aux USA, j’ai constaté que « Portland restait bizarre » grâce à ses spécialités bien sympas et étonnantes.
- Diversifier les destinations. Il existe tellement de destinations merveilleuses qu’il serait dommage de se contenter des principales et plus connues. Il existe pleins de petites villes qui abritent pleins d’animation, des magnifiques petits villages ou encore des coins de nature splendides. En se rendant dans différents types de destinations, on découvre des lieux insolites, on passe des nuits calmes entourées de la nature et on fait des rencontres plus authentiques. En plus, cerise sur le gâteau, on évite par la même occasion l’agglomération d’innombrables personnes dans une même localité.
- S’empeigner de la vie locale. Cela signifie à mon sens se tourner vers les habitants. Rencontrer des locaux qui peuvent nous expliquer leur mode de vie ou leurs savoirs-faire. Visiter un lieu ce n’est pas seulement visiter des monuments, mais c’est aussi donner de la valeur aux habitants et aux modes de vie parfois différents. Il faut donc garder son œil d’explorateur ouvert et son oreille tendue. Entretenir un contact avec la population, c’est aussi se garantir les chances de passer des instants authentiques et inoubliables avec eux (une sortie, une invitation, des discussions, des connaissances, des bons-plans, etc.)
Le CityBreak autrement : le MigranTour
Migrantour te fait « découvrir le monde entier dans une seule ville ». L’initiative innovante propose de découvrir plusieurs grandes villes d’Europe de façon authentique, à travers son évolution migratoire. De Lisbonne, à Rome, en passant par Paris pour finir à Ljubljana. Les tours guidés par des locaux immigrants, te font traverser des quartiers normalement inexplorés pour découvrir une facette de la ville que seul les habitants expérimentent plus ou moins. Tu vas partir à la rencontre des personnes d’autres cultures pour te faire apprécier la richesse culturelle au sain d’une seule et même ville. Le détour se veut multiculturel et interculturel. Prépare-toi donc pour une grand voyage !
Source :
*The Gardian : Sinking city: how Venice is managing Europe’s worst tourism crisis
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