Lorsqu’on voyage on évite le danger pour soi, alors pourquoi l’infliger aux autres ? L’industrie du tourisme, bien que bénéfique pour l’économie et la qualité de vie des habitants, ces activités menacent parfois les habitants et l’environnement. Je vous laisse lire la suite pour découvrir 5 exemples véritables et affligeants, qui montrent que le tourisme est dangereux.

Le tourisme est dangereux pour la vie sauvage :

L’exemple des éléphants dans le monde :

  • Tout d’abord, cet animal est apprécié et admiré par de nombreuses personnes. C’est le plus gros mammifère du monde, et qui en plus, a des airs attendrissants. Et pourtant, les gens connaissent si peu de chose à son sujet. Savais-tu par exemple, qu’il est dangereux de rencontrer un éléphant en pleine nature ? C’est un animal qui attaque. Et tu n’as clairement pas envie de te faire charger par 3 ou 7 tonnes. Nous avons donc une image erronée de l’animal qu’on dépeint comme Dumbo ou Babar. Il est doncdur de croire que l’on peut aujourd’hui monter sur leur dos pour faire une ballade ou se faire arroser amicalement par sa trompe. 

C’est également difficile d’imaginer un monde où les éléphants n’existent plus. C’est pourtant le risque qu’ils encourent. En effet, en Afrique, ils sont passés de 415 000 à 5 millions au début du 20e siècle. En Asie, ils ne sont plus que 50 000 aux totales et sont en danger d’extinction*. 

Il est alors d’autant plus inconcevable de capturer des éléphants (qui souffrent déjà bien assez du braconnage et de la destruction de leur habitat) pour les dresser et permettre les voyageurs de faire des tours sur leur dos… Fuis ces activités si tu ne consens pas à la cruauté et l’exploitation animal. (Car les techniques de dressage sont barbares et ont pour but de briser son esprit. Cf. phajaan ; Cf. Schlingue (Reek en anglais) de Games of Thrones).

Je me suis malheureusement moi-même faite avoir en Thaïlande. Une agence de tourisme locale nous avait promis que dans le tour proposé, l’animal ne souffrait pas et qu’il avait un bel habitat en nature. Ils étaient certes dans la nature et ne portaient pas de selle, mais ils étaient quand même dressés pour accueillir et être docile avec les visiteurs… Je pourrais détailler plus à ce sujet. Faites-le moi savoir en commentaire si vous le souhaitez.

L’éléphant n’est qu’un exemple, mais il y en a pleins d’autres animaux dans le même cas.

Le tourisme détruit des habitats naturels :

L’exemple de la faune et la flore marine :

  • As-tu déjà fait du snorkeling ? Personnellement, j’adore ça ! Je ne suis pas un poisson dans l’eau, alors cette activité est le parfait compromis pour observer la faune et la flore marine sans devoir plonger en profondeur. 

C’est une activité géniale car elle se pratique simplement, pour pas cher et l’on découvre énormément de choses… Enfin, seulement s’il reste des choses à observer… C’est à Trincomale, au Sri Lanka, que je me suis laissée tenter par une après-midi snorkeling. Il vendait cette sortie comme « la sortie pour observer des requins, des tortues et voir les coraux ». Aussi fantastique, et pas aussi effrayant que ça puisse paraître, j’ai pu nager au-dessus d’un requin !! J’ai également observé une tortue se nourrissant des coraux. Je me disais ironiquement : « C’est bête qu’elle mange ce corail, il y en aura encore moins à observer ! » 

En effet, les coraux étaient poncés sur la totalité du bord de mer. Je suppose que c’est à cause du passage des bateaux touristiques et des touristes (dont je faisais partie). Il y avait tout de même une petite zone délimitée dans laquelle il ne fallait pas nager. Là où la tortue se nourrissait. C’était la seul petite parcelle où il restait des coraux. D’ailleurs, c’etait magnifique ! Mais cette pauvre tortue n’avait quasiment plus d’endroit où se sustenter, elle n’avait pas le choix que de se rapprocher des vacanciers pour se nourrir.

Cet exemple montre une fois de plus comment le tourisme est dangereux, en détruisant des écosystèmes. En rasant un habitat à force de passage, on supprime la nourriture des animaux vivant dans la zone tout en les mettant en danger.

Le tourisme est dangereux pour les populations locales

Les exemples des inégalités sociales grandissantes et de la mise à l’écart des populations pauvres.
  • Zanzibar, les Maldives Africaines.

Zanzibar est une île tanzanienne qui a vu le tourisme arriver ces dernières années. Les locaux ont un mode de vie simple et rythmé par la mer, en opposition avec la population vacancière, logée dans des beaux hôtels. Le tourisme s’est greffé sans s’intégrer à la vie locale. Il perturbe ainsi la culture des petits villages et transforme la vie des habitants. Ces derniers ne sont plus intégrés à leur île et n’ont plus accès à la mer comme ils le souhaiteraient.

Ce sont les voyageurs de la chaîne « Les artisans de demain » qui en parle après être restés 3 mois sur l’île. Il raconte plus en détail ce qu’il s’y passe.

  • Les ressources en eau privilégiées pour les beaux hôtels, en Egypte.

Certaines industries sont privilégiées plutôt que d’autres, parfois selon leurs intérêts économiques. Il y a seulement quelques années en arrière, l’Egypte avait adopté une politique de partage des ressources en eau qu’on pourrait juger d’assez inégale. En effet, alors que le tourisme des 3 S (Sea, Sand, Sun) connaissait un bel essor, des problèmes d’accès à l’eau potable pour les locaux étaient présents**. Durant la période estivale, la sécheresse et le manque d’eau se fait sentir, ainsi un partage de l’eau doit être strictement contrôlé pour abreuver le secteur agricole, la population et le tourisme. Le partage et les réglementations furent négligés pour la population tandis que les voyageurs jouissaient des grandes piscines et consommaient 2 fois plus d’eau que les riverains***. 

Ces informations datent de 2007-2008, mais la situation a peut-être évolué depuis. Mais cet exemple montre bien où la priorité est mise et comment la population locale est désavantagée. Ce phénomène n’est pas isolé, et il est courant de voir les autorités privilégier les intérêts économiques au bien-être de ses habitants.

L’exploitation des familles pauvres pour remplir des orphelinats, au Cambodge :
  • Partir voyager pour offrir son aide et donner de son temps, c’est très honorable ! Cependant, cette envie d’aider en forte augmentation a dérivé en nouvelle niche lucrative pour l’industrie touristique : le « volontourisme ». L’exemple du tourisme d’orphelinat au Cambodge illustre très bien ce phénomène puisqu’il cause des torts autant aux enfants qu’aux ‘volontouristes’****.

À la différence d’un réel volontariat, le volontouriste vient aider seulement pour une courte durée d’une ou deux semaines. On retrouve 2 problèmes majeurs quant au tourisme d’orphelinat. Le premier concerne le bien-être des enfants : ils voient passer bons nombres d’étrangers restant tout au plus 4 semaines pour jouer avec eux et leur enseigner l’anglais. Or, ce n’est pas une situation stable qui permet à l’enfant un développement sain, sur le plan affectif notamment.

Le second problème c’est que ces orphelinats accueillent des enfants non-orphelins. 3/4 des enfants ont au moins un parent en vie. Les orphelinats démarchent en fait les familles pauvres pour récupérer leurs enfants, en leur promettant un avenir meilleur. Malgré les démarches du gouvernement pour freiner ce phénomène, le tourisme d’orphelinat continue, motivé par l’aspect lucratif qu’il représente, notamment grâce aux dons fait par les volontouristes. 

Finalement, ces orphelinats sont une ‘arnaque’ pour les enfants, les familles a qui l’on fait de fausses promesses et aux volontouristes qui pensent aider, mais qui ne savant pas ce qui se trame derrière.

Le tourisme est dangereux : la conclusion

Ces exemples démontrent en quoi, et pour qui, le tourisme est dangereux. À travers cet article, j’essaye de sensibiliser à la menace que représente le tourisme pour l’environnement et les populations. L’industrie du tourisme nous vend des expériences qu’il faudrait s’abstenir de faire. Malheureusement on se fait tous avoir, ou presque, car nous ne sommes pas assez prévenus. J’ai moi-même appris de mes erreurs, c’est pourquoi je me tiens informée et fait des recherches. À travers ce blog, j’essaye de transmettre des conseils pour profiter d’un tourisme durable, qui ne détruit pas sur son passage. Je vous laisse fouiller juste ici et vous inscrire à la Newsletter (lien à venir) si vous souhaitez être tenue au courant des prochains articles :).

Source :

* Article WWF
** Article de l’Hebdomadaire Cairote
*** Article Le Monde
**** Pour se renseigner le tourisme d’orphelinat :
• La vidéo de Thenewsmakers
• L’article de Carpenter (2015) « Childhood studies and orphanage tourism in Cambodia« 

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