Aujourd’hui, il existe tellement de formules voyage et de formes de tourisme qu’on ne sait plus quelle est la meilleure façon de voyager. Après avoir lu cet article, tu connaîtras des nouvelles formes de tourisme durable, les termes et leur définition. Tu trouveras forcément celle qui te correspondra : écotourisme, tourisme solidaire, slow tourisme, etc. Car aimer voyager, c’est aussi apprécier et respecter les lieux, son environnement et ses habitants.
Aujourd’hui, tout le monde est d’accord : le tourisme ne doit plus impacter négativement l’environnement et la vie des populations locales comme avant (ce qui est encore le cas). Les habitants ne peuvent plus être mis à l’écart et devraient pouvoir bénéficier de l’économie du tourisme, tout comme nous devrions profiter de la nature et des villes, sans les détruire. Les exemples du tourisme néfaste sont nombreux.
C’est pourquoi, en apprenant la différence entre écotourisme, tourisme durable, slowtourisme, tourisme solidaire, volontourisme, tu vas pouvoir trouver comme beaucoup d’autres voyageurs, l’aventure qui te correspond. Celle qui te fait découvrir le monde et qui respecte la vie locale. Au soleil, en hiver, à la montagne, en ville, vacance farniente ou sportive, il y en a pour tous les goûts, même lorsqu’on voyage responsable.
Tourisme durable, responsable et vert, c’est la même chose. Mais à quoi ça correspond ?
Le tourisme durable, le tourisme responsable, ou le tourisme vert sont en fait des synonymes. Le premier est l’appellation officieuse tandis que les autres noms sont des dérivées qui renvoient tous aux enjeux du développement durable.
En fait, le tourisme durable se réfère aux enjeux du développement durable. C’est-à-dire, la capacité « de répondre aux besoins actuels sans empêcher les générations à venir d’en faire de même ».
Le développement durable promeut le développement de 3 grands piliers, à savoir l’économie, le social et l’environnement. Ainsi, le tourisme durable voudrait être fructueux pour l’économie du pays touristique, tout en étant bénéfique pour les populations (amélioration des conditions de vie, opportunité de travail, inclusion des populations dans les prises de décisions, etc.) sans bousiller l’environnement naturel ou urbain, ainsi que les ressources. Équilibrer ces 3 piliers s’avère très compliqué, voir périlleux, mais pas impossible !
De ce fait, des nouvelles formes de tourismes se sont développées, on les qualifie de tourisme alternatif. Pourtant, ce n’est que le tourisme qui s’est développé en fonction des nouveaux centres d’intérêt des voyageurs et des habitants.
De plus, on comprend avec cette définition que le tourisme balnéaire, les voyages haut de gamme, prestigieux, voyages d’affaires ou voyages luxueux ne sont pas hors-jeu dans le tourisme durable. Le gros de la question tourne autour de la gestion à l’intérieur des infrastructures touristiques et de l’organisation du voyage. Même si ces derniers auront toujours un impact plus fort que les nouvelles formes de tourisme durable, on peut toujours limiter son impact en organisant son séjour uniquement avec des marques et des compagnies labellisées ‘tourisme durable’.
Finalement, tous les types de tourismes que je vais définir ci-dessous, sont des formes de tourisme durable.
Les nouveaux types de tourisme en pratique : différence entre tourisme humanitaire, solidaire, écotourisme, agrotourisme et slow tourisme.
Les différentes formes de tourisme durable en pratiques :
- L’écotourisme
L’écotourisme est un tourisme qui prend forme dans les espaces naturels et qui agit pour protéger l’environnement. Les populations locales bénéficient directement de cette forme de tourisme. Il va par exemple s’agir de randonnées, de ballades à vélo, en montagne, en forêt ou au bord de mer. On découvre en général des paysages naturels époustouflants tout en se rapprochant de la culture des habitants.
- Tourisme humanitaire ou volontourisme
Le tourisme humanitaire ou volontourisme est une forme de tourisme dont le but est de découvrir un pays, une région ou une ville précise et de participer à des actions humanitaires. Ainsi, on mêle tourisme et travail en apportant son savoir-faire et ses compétences. Cela semble être une excellente initiative que de consacrer son temps pour des actions caritatives. Cependant, il est en réalité délicat de trouver des projets qui apportent vraiment du positif. En effet, les points négatifs à noter de ce type de séjour sont l’assistanat des populations locales, le déclin pour la création d’emploi ou une méconnaissance du contexte et de la culture impliquant des mauvaises conduites ou des initiatives maladroites par les voyageurs.
Les structures d’accueil sont aussi parfois peut scrupuleuses et voient plus l’appât du gain que la réelle valeur humanitaire. C’est parfois le cas dans les orphelinats des pays en Développement. (Exemple que je détaille dans l’article). De plus, certaines agences organisent des séjours humanitaires, mais ne s’impliquent pas réellement au développement local. En plus, de coûter très cher et de ne pas redistribuer de façon équitable les gains fait par la vente de tours, ils promeuvent les grandes infrastructures touristiques (hébergements, restaurants, activités) ne rapportant qu’aux grandes entreprises des pays du nord. (pays industrialisé).
Si tu souhaites partir faire des missions humanitaires, il va de ton devoir de bien t’informer pour ne pas tomber sur des séjours s’autoproclamant solidaires, mais qui en fait n’apporte aucun bien à la cause humanitaire. Aucun label ne certifie la qualité d’un voyage humanitaire, ce qui amplifie le phénomène greenwashing. Des entreprises se donnant une image de responsabilité touristique trompeuse uniquement grâce à du marketing.
- Tourisme solidaire
Le tourisme solidaire est un tourisme qui se concentre sur les aspects sociaux et humains en s’inscrivant dans une logique de développement du territoire. Ainsi, lorsqu’on part pour un voyage solidaire, on vit au sain de la population locale, on crèche chez l’habitant, on expérimente les rythmes et modes de vie locaux. Les retombées économiques profitent directement à la population et son territoire. La rencontre et l’échange, dans le respect de la culture et des coutumes locales sont au cœur du tourisme solidaire. La différence avec le tourisme humanitaire, c’est qu’il n’est pas nécessairement question d’aider ou de travailler sur un projet humanitaire. Il permet en revanche, le financement de projets de développement divers.
- Agrotourisme
L’agrotourisme est un tourisme rural, de détente et de découverte. Tu ne vas pas aider les agriculteurs dans leur travail, non, ce n’est pas le but. Tu pourras en revanche, au cours d’animations ou de visites de l’exploitation agricole, pratiquer les gestes des agriculteurs. Lors de circuit agrotouristique, l’hébergement est en général une bâtisse authentique, proche du lieu d’intérêt. Le séjour s’empare donc de ta curiosité et tourne autour de la gastronomie et des produits du terroir. Ainsi, tu peux très bien découvrir des vignobles en Italie ou en Californie, ou déguster la truffe et visiter des châteaux dans le Périgord.
Quelques philosophies du tourisme durable
- Slow tourisme
Le slow tourisme n’est pas une simple formule touristique, mais un mode de voyage, une philosophie. Il s’agit en fait d’un voyage où l’on prend le temps de découvrir et de se connecter au lieu visité. Les adeptes du slow tourisme se rapprochent très souvent des populations pour comprendre et apprendre sur leur culture. Ils découvrent les spécialités locales, les modes de vie et l’environnement alentour. Ils prônent également un voyage doux pour la planète. C’est-à-dire qui impacte l’environnement le moins possible. C’est ainsi que certains se restreignent à ne jamais prendre l’avion ou à voyager uniquement près de chez eux.
- Tourisme équitable
Le tourisme équitable s’inspire du commerce équitable ; c’est-à-dire qu’il s’engage à ce que les consommateurs payent un prix juste et que les acteurs du tourisme local soient payés de façon juste et équitable. Ainsi, cette forme de tourisme durable amoindrit les inégalités sociales et économiques. Elle promeut également la participation de la population locale à l’élaboration, la gestion et le prise de décision dans ce tourisme. Finalement, elle s’inscrit également dans une logique de protection de l’environnement.
Enfin, pour résumer, le tourisme durable se pratique simplement : soit en suivant les nouveaux modèles de tourisme, soit en soutenant des structures touristiques qui prennent conscience et agissent sur les problématiques sociales et environnementales. Je vous laisse également un petit schéma qui récapitule une partie de l’article.